Marie-Antoinette : le jardin secret d'une princesse - Anne-Sophie SILVESTRE

Publié le par Amy

Marie-Antoinette, le jardin secret d'une princesseDepuis que j'ai vu le film de Sofia Coppola, j'éprouve une véritable fascination pour la reine Marie-Antoinette. Je lis tout ce qui me tombe sous la main pour essayer de comprendre les différentes facettes de ce personnage, car on nous la présente comme une femme frivole et une traîtresse à l'école, et comme une femme beaucoup plus ambiguë et complexe dans les livres ou dans les films. Donc, quand j'ai vu ce roman en trois tomes à la médiathèque dimanche (il faut bien que le travail du dimanche soit récompensé d'une manière ou d'un autre), j'ai sauté sur l'occasion.

Le narrateur de ce roman est un abbé, choisi par Marie-Thérèse d'Autriche pour préparer Marie-Antoinette à son rôle de future reine. En effet, l'impératrice se désole du manque de culture de sa fille, qui est promise au Dauphin de France, le futur Louis XVI. L'abbé Vermond sera le précepteur de Marie-Antoinette et devra lui enseigner l'histoire, la lecture et l'écriture, car à douze ans, elle est loin de les maîtriser, mais surtout, il devra lui enseigner le français.

Une véritable complicité naît très tôt entre le jeune abbé et son élève. Celle-ci n'est pas très appliquée, mais elle a une vitalité et une force de caractère qui lui permettent de se sortir de bien des mauvais pas. Ce premier tome nous amène jusqu'à la rencontre de Louis XV et du Dauphin avec Marie-Antoinette, à Compiègne.

J'ai beaucoup aimé ce roman, annonciateur de deux autres tomes de qualité. On y découvre une Marie-Antoinette espiègle, farceuse, mais aussi très consciente de son rôle dans la diplomatie entre l'Autriche et la France. Bien loin de la jolie tête vide qu'on aime à nous présenter, on rencontre une adolescente qui aime les jeux et les conversations de son âge, mais qui n'oublie pas qu'elle va devenir reine. L'auteur souligne à quel point il est cruel d'arracher une jeune fille de quatorze ans à sa famille et à son pays pour servir le destin de deux Etats. Marie-Antoinette n'est qu'un jouet entre les mains de sa mère et de Louis XV. Elle ne reverra jamais Marie-Thérèse, pas plus que son beau château de Schönbrunn, qui fut si souvent comparé à Versailles, mais qui était loin d'être le théâtre d'autant d'agitation courtisane.

A suivre, donc...

Marie-Antoinette : Le jardin secret d'une princesse, d'Anne-Sophie Silvestre, Flammarion, 2006.

Publié dans Critique d'oeuvre

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