Marie-Antoinette (tome 2) : A la cour de Versailles - Anne-Sophie SILVESTRE
Il y a quelques jours, je vous parlais du premier volume des aventures de Marie-Antoinette : voici le second.
Marie-Antoinette est maintenant à la cour de Versailles. Elle a épousé le Dauphin de France et essaie tant bien que mal de s'acclimater à la vie de cour. L'abbé Vermond, son confident, veille sur elle et l'empêche de tomber dans les pièges que les amis de Madame du Barry lui tendent.
J'ai moins aimé ce deuxième tome car toute l'intrigue est centrée sur la questions suivante : Marie-Antoinette va-t-elle ou non adresser la parole à Madame du Barry, favorite du Roi Louis XV ? Les soeurs du Roi, Mesdames, n'ont pas eu beaucoup de mal à convaincre la Dauphine que Madame du Barry n'était pas une bonne fréquentation et qu'elle détournait le Roi de son devoir. Mais Marie-Antoinette n'est pas dans une position confortable puisque, deux ans après son mariage avec le futur Louis XVI, elle n'a toujours pas donné naissance à un héritier. Si elle veut rester dans les bonnes grâces de Louis XV, et protéger la diplomatie entre l'Autriche et la France, elle devra accepter de montrer plus de bienveillance à l'égard de la Du Barry.
Si les intrigues de cour sont passionnantes, j'ai tout de même trouvé dommage que tout le livre se concentre sur une seule et même question et parle très peu du nouveau mode de vie de Marie-Antoinette, des relations du jeune couple...
J'ai tout de même appris quelque chose que je ne connaissais pas, c'est l'humiliation que Louis XVI avait connu dans son enfance, infligée par son père. En effet, le fils de Louis XV, qui était appelé à régner, est mort très jeune. Mais de son vivant, il n'a eu de cesse de rabaisser son fils Louis, qu'il considérait comme une "erreur de casting". Louis avait un frère aîné qui était aussi volubile que lui-même était taciturne, très brillant et beau parleur alors que Louis n'aimait pas être exposé aux regards, ni prendre la parole en public. Or, ce frère est mort d'une maladie pendant l'adolescence et leur père ne l'a pas supporté. Il n'a eu de cesse de reprocher à Louis d'exister, ce qui explique pourquoi ce Roi fut si effacé et maladroit. La mort de son père ne l'a pas libéré de ce poids, car son frère cadet, le comte de Provence, avait lui aussi une personnalité dominatrice et Louis était persuadé que c'est lui que son père aurait voulu voir régner.
Suite dans le prochain volume...