Tous les soleils - Philippe Claudel
Hier soir, comme souvent le samedi, je suis allée au cinéma. Déçue par des films très médiocres les semaines passées, j'avais envie d'émotions et de jolies images. J'ai donc décidé d'aller voir le nouveau film de Philippe Claudel, Tous les soleils. Je précise que je n'ai pas encore vu Il y a longtemps que je t'aime, mais que je vais essayer de réparer cette erreur pas plus tard que dans pas longtemps puisque je viens d'emprunter le DVD à la médiathèque.
Mais de quoi donc est-ce que cela parle, ce film que tu as vu Amy, avez-vous envie de me demander, chers Bérénice addicts, pour enfin entrer dans le vif du sujet ?
C'est l'histoire d'Alessandro, professeur d'histoire de la musique baroque, qui vit avec sa fille Irina et son frère Crampone. Il est veuf depuis de nombreuses années, mais ne souhaite pas s'engager dans une nouvelle relation, même s'il s'en défend. Il est très bien entouré par de nombreux amis, il s'investit dans une association qui va lire des livres aux malades dans les hôpitaux. Mais sa fille et son frère vont tout faire pour que l'amour frappe à son tour...
J'ai beaucoup aimé ce film. D'abord parce que c'est très bien filmé, Strasbourg est mise en valeur comme jamais, le soleil baigne tout le film, c'est vraiment magnifique. Le petit grain de folie des personnages est un souffle d'air frais dans un scénario qui aurait pu devenir pesant sinon. Crampone est un anarchiste qui refuse de parler italien tant que Berlusconi n'aura pas quitter l'Italie, il demande même l'asile politique à la France. Il incite les gens autour de lui à tenter des actions militantes pour donner un coup de pied dans la fourmilière. Il peint le même tableau depuis des années. Irina, la fille d'Alessandro est également un personnage crédible et très juste, entre rébellion et tendresse envers un père qui l'étouffe mais qui l'adore. Les personnages secondaires sont tous très bien campés.
La fin du film m'a un peu plus déplue, j'ai trouvé que tout était fait pour souligner une émotion que le spectateur avait anticipée et très bien comprise. Ce n'était pas la peine, en plus, de nous faire une explication de texte, on n'est pas des abrutis, mais à part cela, un moment réjouissant et fort agréable que j'aimerais voir plus souvent au cinéma. Etant fan absolue de musique baroque, inutile de dire que j'ai adoré la bande son du film.
Courez-y, chers Bénédicte addicts, pour la sincérité du propos, et l'émotion simple et juste qui se dégage de ce film.