Passage du gué - Jean-Philippe BLONDEL

Une femme, deux hommes - deux, peut-être trois histoires d'amour. Un roman lumineux sur l'ambiguïté du désir, la confusion des sentiments et la grâce fragile des renaissances.
De Jean-Philippe Blondel, j'avais lu et adoré Accès direct à la plage, j'avais lu et beaucoup aimé 1979, j'avais lu et apprécié Juke box. Mais je ne m'attendais certainement pas à ce que ce livre soit un tel choc.
Tout commence banalement, par un arrêt dans les magasins d'usine, sorte de compromis tacite pour que les enfants acceptent d'aller voir leurs grands-parents. Mais tout à coup, le monde s'écroule pour Fred : il a reconnu un couple à la caisse d'un magasin, un couple dont il a été très proche, vingt et un ans auparavant.
En dire plus, ce serait trop en dire. Ce que je peux ajouter, c'est l'immense émotion qui se dégage de ce livre, une émotion que j'avais rarement ressentie lors d'une lecture, une émotion qui s'apparente pour moi à une émotion de cinéma, je ne saurais dire pourquoi. J'ai retenu mes larmes plusieurs fois. Dans le livre que j'ai emprunté à une bibliothèque du réseau parisien (parce qu'on ne l'a pas chez nous, mais comptez sur moi pour faire un rattrapage, je suis responsable du fonds roman quand même), une bibliothécaire avait collé un papier pour recueillir l'avis des lecteurs. Elle avait écrit "Un peu, Beaucoup, Passionnément, Pas du tout" et les lecteurs n'avaient plus qu'à cocher leur choix. Ca donnait ça :
Un peu X
Beaucoup XXXXXXXXX
Passionnément XX
Pas du tout
Merci, Monsieur Blondel, merci pour tout ce que vous avez sorti de vos tripes et mis dans ce livre.