Les fables de sang - Arnaud DELALANDE
Pietro Viravolta de Lansalt est un agent secret au service de sa Majesté Louis XV. Mais le monarque est à bout de force, et déjà, tous les regards se tournent vers le Dauphin et sa si jolie épouse Marie-Antoinette. Pendant ce temps, Versailles est le théâtre de crimes affreux, inspiré des fables de La Fontaine. Pietro devra user de toutes ses astuces pour protéger le futur Louis XVI et ses sujets.
Si vous êtes des fidèles parmi les fidèles de ce blog, vous devez savoir, chers Bérénice addicts, que je suis une fan absolue de cette période de l'histoire de France, et que le couple royal formé par Louis XVI et Marie-Antoinette me fascine. C'est donc tout naturellement que ce livre m'a intéressé, et que je l'ai adopté, sorti de son étagère à la librairie pour le mettre dans ma bibliothèque, où il a retrouvé tout plein de grands frères. Mais je m'égare.
J'ai adoré tous les passages historiques, toutes les précisions sur le contexte social, politique dans lequel s'inscrit ce roman. J'ai beaucoup moins aimé le récit en lui-même et plusieurs fois, j'ai failli renoncer à poursuivre ma lecture. Pourtant, tout avait plutôt bien commencé. Le premier chapitre m'a semblé virtuose, et je me suis dit que si tout l'ouvrage était du même accabit, je passerai un divin moment de lecture. N'ayons pas peur des mots.
Et puis, la lassitude et l'ennui se sont installés, même si j'aurais du mal à vous expliquer pourquoi, dans la mesure où il existe un rythme dans l'écriture et dans l'action. De plus, j'ai trouvé que l'identité du tueur, Le Fabuliste était une bonne idée, compte tenu des moeurs de l'époque (je ne peux pas vous en dire plus sans vous dévoiler le pot aux roses, n'insistez pas, c'est non !). On rencontre également d'autres agents secrets de l'époque, tel Beaumarchais, mais aussi des parfumeurs, des coiffeurs, tous les petits métiers qui cohabitent dans les couloirs de Versailles. Tout était donc réuni pour me plaire... mais la magie n'a pas opéré. Dommage, j'avais envie d'aimer ce livre !
C'est peut-être le côté "gros bras" du héros, qui jouent de ses muscles à outrance. Ou le fait que Versailles n'est qu'un prétexte à l'action, et que le côté historique soit un peu trop mince à mon goût. En tout cas, je n'ai pas été transportée comme je l'espérais. Peut-être qu'un lecteur n'ayant que faire du contexte historique se sentira plus à l'aise dans ce récit.
Un moment de lecture longuet, malgré des qualités certaines.
Arnaud Delalande, Les fables de sang, Le livre de poche, 2010