Deux maris sinon rien - Adele PARKS
"Alors qu'elle était encore étudiante, Bella s'est secrètement mariée avec Stevie, son amour d'enfance. Rattrapée par la vie quotidienne et la routine, Bella est tout simplement partie de son côté, sans jamais divorcer. La jeune femme a toujours gardé le secret sur cette union et, lorsqu'elle rencontre Philip, homme charmant, attentionné et drôle, elle ne peut pas résister. " Oubliant " qu'elle est encore techniquement mariée, elle passe devant Monsieur le maire, sans rien dire. Mais, après tout, il y a des années qu'elle n'a pas vu Stevie... Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes (ou presque), jusqu'au jour où la meilleure amie de Bella rencontre elle aussi le prince charmant. Laura lui présente ce petit ami qui n'est autre que... Stevie ! Les choses pourraient-elles être encore plus compliquées ? Sans doute, si Bella et Stevie tombaient à nouveau amoureux... "
Je me demande ce que vous pensez de moi maintenant que je lis de la chick lit régulièrement. Peut-être que je ne devrais pas chroniquer ces "lectures-là" pour ne pas me mettre à dos mes visiteurs dépités d'avoir été bernés par cette jeune femme, qui plus est, bibliothécaire "Mais c'est une honte, comment une bibliothécaire peut-elle lire ce genre de trucs ?" J'imagine la tête des autres membres du groupe romans, qui ne me tiennent déjà pas en haute estime, mais qui verraient là la confirmation de leurs pires craintes ("une bécasse se cache donc parmi nous ! On le savait, on le savait ! Les jeunes, de nos jours..."). Bref, je me fais peut-être des films, mais je sais que lorsqu'on affirme haut et fort ce choix de lire de la chick lit, on est tout de suite catalogué(e). En même temps, j'adore la musique classique et je connais des passages de Bérénice par coeur. Tant pis, j'assume. Je n'assume pas grand chose dans la vraie vie, mais sur le net, c'est plus facile.
J'ai beaucoup aimé le début du livre. Je l'ai commencé dans le train, dans le sens Saint Malo / Paris, donc j'avais besoin de me vider la tête, et cela a très bien fonctionné. La mise en place des personnages se fait très bien, le ton est enlevé. Mais une fois que l'élément perturbateur est tombé et que les péripéties s'enchaînent, je n'ai plus eu le même enthousiasme. Les pages défilent mais elles ont toutes le même contenu : pourquoi n'avons-nous pas divorcé, est-ce que nos amoureux vont être indulgents, pourquoi le monde est-il si cruel, tout ça entre Londres et Las Vegas sur fond de concours d'imitateurs d'Elvis. Le dénouement est très prévisible. Disons que les 120 premières pages sont très agréables et le reste se lit, mais sans plus.
Même si tout le monde m'oublie et me méprise, je poursuivrai ma mission de partage, je continuerai de lire, ne vous déplaise... (j'aurai dû être tragédienne, non ?)